Jamais on s’encarcane dans Campbell




Ma blonde souhaite s’éloigner des endroits de verdure bondés comme le parc Lafontaine. Elle veut profiter ce soir, d’un beau coin ensoleillé où elle pourra manger en paix loin d’une foule guindée avec sa vieille amie. Être distancé des grands espaces assis sur leurs Lauriers. Se détendre dans un bel environnement sans trop se la péter avec sa broue. Pique-niquer sans se faire achaler (je ne vous dis pas ici par qui ou par quoi). Elle veut profiter de la beauté de notre quartier négligé. Je lui crie sans hésiter de se rendre dans le parc Charles-S-Campbell de la rue Champlain. Que nous avons même un événement dans ce haut lieu demain…

Il faut dire que ce parc est vraiment mignon. Qu’il est bien entretenu et habité de toutes les façons. L’ensemble floral pourrait faire rougir de honte tous nos petits carrés d’abandon. Des ligues de pétanqueurs occupent et entretiennent ce terrain comme si c’était leur jardin. Des résidents discutent à tout moment de la pluie et du beau temps sur ses nombreux bancs. Des employés oeuvrant dans les communications ont de grandes discussions (ou pas) à l’heure des repas. Ce brin vert est l’exemple même de son appropriation par la population.Le lendemain midi, j’étais moi aussi dans ce parc à profiter du soleil gentil en compagnie des mélodies du duo swing jazz de Jonathan Charbonneau. Une foule bigarrée s’était massée autour du duo sur les tables et les bancs juste à côté. Le tout s’est fait naturellement tellement les musiciens se fondaient harmonieusement dans l’environnement. Un bel hasard de la journée pour bien des gens présents qui se sont transformés momentanément en des gitans libres et légers comme des plumes au vent. Avec ce duo swing jazz dans le parc Charles-S-Campbell, on arrive à se décoincer de la canne de conserve de la morosité. On sort toujours de notre carcan avec Parcs Vivants.

Être dans un Saloon de Cartoon

Mon histoire d’amour avec les Parcs Vivants a commencé le 26 juillet 2007 dans le légendaire parc Judith-Jasmin lors de l’événement Poésie incendiaire. Depuis ce soir, j’ai une affection particulière avec cet espace vert. Avec ses trois grosses pierres qui ressemblent étrangement à des menhirs, ce parc intime dégage quelque chose d’unique et de fantastique. C’est comme si on se transportait dans le désert d’un Far West rocheux. C’est comme si nous étions à toute vapeur en train de nous réchauffer habilement dans un Caloon Saloon chaleureux. La beauté de ce minuscule paysage, conjuguée avec la musique grandiose de ce groupe festif, me confirme qu’il n’est pas nécessaire d’avaler des milliers de kilomètres pour atteindre le nirvana. De rouler aussi loin que la ville de Seattle…L’incommensurable est juste à côté quand nous sommes en présence de la musique de Caloon Saloon. Tout est beau devant nous. On galope vers la joie en les écoutant. Avec eux on arrive à faire fi de cette histoire plutôt cowboy du pendu qu’on aurait retrouvé dans le parc. De toute façon Laurent Loison, notre décorateur attitré, a toujours lancé son lasso du côté des rayons de la vie. Suite à ce spectacle, Laurent a dégoté le contrat d’ornementer le Cheval Blanc lors du lancement du nouvel album de Caloon Saloon, le 14 septembre prochain dans ce bar du quartier. Les gars du groupe ont vraiment apprécié l’immensité de ses décors au cœur de nos petits parcs nationaux.