Appel d'offres Parcs Vivants 2011

Créé en 2002, Parcs Vivants est un projet de mobilisation citoyenne pour l'occupation équitable de l'espace public, en l'occurrence les petits parcs du Centre-Sud. L’Éco-quartier Saint-Jacques est le promoteur de ce projet et réalise des activités dans le but d’animer ces lieux. Les parcs du Centre-Sud, par leur caractère intimiste, sont des endroits de diffusion inédits, chaque parc ayant son caractère propre (voir la carte des Parcs Vivants).

Nous sommes présentement à la recherche d’événements pour l'élaboration de notre programmation 2011. Si vous avez une proposition pour animer un ou plusieurs de ces parcs, que ce soit un projet culturel, social, politique, environnemental ou sportif, nous serons heureux de recevoir votre proposition, avant le 1er mars 2011, par courriel :

parcsvivants_ecojac@cam.org

Tenue des évènements

Entre le 1er juin et le 1er octobre 2011

Votre proposition doit comprendre:

  • Un descriptif de votre proposition (environ ½ page).
  • Une fiche technique décrivant vos besoins pour la réalisation de l’événement (ex.: électricité, système de son, éclairage, surface particulière, etc).
  • Une brève documentation présentant votre travail: CD, portfolio ou tout autre document pertinent.

Il est à noter que les propositions nécessitant peu d’installation et dont les participants demeurant dans l’arrondissement Ville-Marie seront privilégiées.

Parcs Vivants offre :

  • Un cachet d’artiste.
  • Un soutien technique, logistique et promotionnel.
  • Un système de son
  • Un éclairage sommaire.
  • L’obtention des permis et autorisations nécessaires à l’occupation de l’espace public.

Territoire de Parcs Vivants

Le territoire est situé entre les rues Sherbrooke, René-Lévesque, Champlain et Saint-Hubert.

Le Cabaret Renaître de ses Centre-Sud

Pour faire place à l’automobile affamée d’autoroutes et de grands boulevards, à de grands projets de rénovation urbaine (Place Dupuis, Cité des ondes, etc), le secteur a vu disparaître dans la poussière des pans entiers de quartiers anciens. Les nombreux incendies comme ceux notamment du fameux Week-end rouge de 1974, finissent de réduire en cendre le Centre-Sud. Pendant des décennies, ce territoire jeté dans les tisons de l'abandon et du gris chagrin du béton, s’est fait gangrener par les pawn shops de la misère et de la consternation...Mais depuis 2002, Parcs Vivants a épousseté un quartier qui a souhaité ardemment se revitaliser sans tuer le brasier de son essence première. Tel un Phénix, il a fait renaître de ses Centre-Sud, un district jadis en perdition. Ce Cabaret représente la renaissance. L’envol à grand déploiement d’un quartier qui se propulse maintenant librement, au dessus de l’adversité. Parcs Vivants est le super héros qui ouvre ses ailes devant la déchéance des jours mornes. C’est un projet enflammé et galvanisant qui vit un véritable mégot trip. Celui de faire planer sa cendre au dessus du cendrier de la grisaille des jours...

La ruée vers les Ruellards

L’incontournable Écolounge des Ruellards a pris cette année une tournure electro-funky tendance garage de fond de cours avec Frédéric Bouchard un ancien résident de la rue Saint-Christophe. Il est revenu faire bouger des hanches dans son ancienne ruelle avec sa formation Les Goinfred et les Djigahertz. Bloom Traiteur aura été encore une fois à la hauteur pour régaler tous nos sens. Une belle tradition pour conclure une saison en beauté et souligner la belle participation citoyenne des Ruellards. Un bravo particulier à Alexandre Pépin pour tout le temps investi dans la réalisation de son très beau Sanctuaire.

Météo qui nous fait perdre les boules

Jamais deux sans trois qu’elle me disait ma petite voix en désarroi au fond de moi. On avait déjà remis à deux reprises l’événement à cause de la pluie. Et ce soir encore on annonçait de la flotte. On ne va quand même pas remettre ça à nouveau! Ce serait une première dans l’histoire de Parcs Vivants. C’est toujours compliqué de trouver une nouvelle date surtout quand il faut mobiliser huit personnes comme dans la troupe des Boules à Mythes. Sans parler de la confusion qu’entraîne une autre diffusion…Mais des fois dans la vie il faut tenter le tout pour le tout comme le dit si bien un ami amateur de Poker. Au diable les probabilités de pluie, les Boules à Mythes ont décidé de sortir quand même les marionnettes et les décors de leur hangar de cèdre et de présenter contre vent et marées leur spectacle de corsaire des mers. Un théâtre de marionnette inoubliable pour les nombreux enfants et parents enchantés. Les rires qui fusaient contribuaient à soulever les belles pommettes croquantes dans le ciel. La lumière de fin de soirée donnait une petite touche Albator au décor. Cette troupe talentueuse aura su subjuguer nos cœurs de pirate maboul. Merci à eux pour cette soirée mythique.

Je m’appelle Léon l’accordéon

En ce 15 septembre frisquet, l’équipe complet de Parcs Vivants était plutôt inquiet. Il n’y avait pas un chat dans le parc disposé à se les geler à regarder une main d’accordéoniste frigorifiée. À midi tapant, heure prévue du petit concert, il n’y avait que Steve Normandin et notre organisation pour nous fondre en cube de caméléons sous les airs (frais) de son accordéon. On était loin des foules monstres du Carrefour mondial de l’Accordéon qui se déroulait quinze jours plus tôt à Montmagny et auquel M. Normandin avait participé. Le parc Saint-Jacques représentait une parcelle d’Arctique sans Power. On se sentait rejeté sur une planète glaciale sans aucuns papes ni points cardinaux pour nous faire croire en un Centre-Sud chaud.

Mais au fur et à démesure de musique, des badauds commencèrent graduellement à se greffer au petit poumon de notre groupuscule. C’était fou (comme un Alfred de Mussette) à quel point les têtes se perdaient à valser. Un groupe de jeunes enfants d’un C.P.E voisin est débarqué à l’improviste pour venir voir ce spectacle de moins en moins intime. Ils semblaient ravis d’entendre de si beaux morceaux dans leur petit parc favori. Nous étions heureux de voir finalement des gens sortir de leur coquille (Saint-Jacques) pour venir profiter avec nous des derniers midis d’été avant de s’encabaner pour les longs mois froids de l’année.