Je m’appelle Léon l’accordéon

En ce 15 septembre frisquet, l’équipe complet de Parcs Vivants était plutôt inquiet. Il n’y avait pas un chat dans le parc disposé à se les geler à regarder une main d’accordéoniste frigorifiée. À midi tapant, heure prévue du petit concert, il n’y avait que Steve Normandin et notre organisation pour nous fondre en cube de caméléons sous les airs (frais) de son accordéon. On était loin des foules monstres du Carrefour mondial de l’Accordéon qui se déroulait quinze jours plus tôt à Montmagny et auquel M. Normandin avait participé. Le parc Saint-Jacques représentait une parcelle d’Arctique sans Power. On se sentait rejeté sur une planète glaciale sans aucuns papes ni points cardinaux pour nous faire croire en un Centre-Sud chaud.

Mais au fur et à démesure de musique, des badauds commencèrent graduellement à se greffer au petit poumon de notre groupuscule. C’était fou (comme un Alfred de Mussette) à quel point les têtes se perdaient à valser. Un groupe de jeunes enfants d’un C.P.E voisin est débarqué à l’improviste pour venir voir ce spectacle de moins en moins intime. Ils semblaient ravis d’entendre de si beaux morceaux dans leur petit parc favori. Nous étions heureux de voir finalement des gens sortir de leur coquille (Saint-Jacques) pour venir profiter avec nous des derniers midis d’été avant de s’encabaner pour les longs mois froids de l’année.

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