
Cette année encore, le Cinéparc Martineau se donne comme devoir de respecter la démarche initiale de ses racines déjà profondes. Il laissera encore une place de choix aux déshérités de la politique. Ceux qui ne représentent rien aux yeux de tous les pouvoirs en place qui tiennent et mangent dans la main de l’économie en miette. Le Cinéparc Martineau va donner encore une fois la parole à ceux qui dénoncent les injustices de ce bas monde. À ceux aussi qui proposent des solutions constructives et innovatrices. Ces gens qui ne se laissent jamais abattre devant le fardeau de la résignation imposée. Le cinéparc Martineau de Parcs Vivants ne va jamais utiliser la place publique pour présenter des films dans le seul but de divertir et d’étourdir. De meubler l’espace du vide insipide qui est un peu trop ambiant. Il veut plutôt susciter la réflexion. Propulser des remises en question qui va hisser socialement notre nation au sommet de l’haricot magique de la grande évolution…
Une nouveauté cette année. Le Cinéparc Martineau va partir en tournée dans différents parcs du Centre-Sud, afin de présenter des films sur des personnages importants du quartier comme Reggie Chartrand ou une Simone Monet-Chartrand qui a rayonné elle aussi dans l’arène de la combativité énergique contre l’adversité. On laissera même notre humeur contestataire de côté durant l’été 1970, dans un camping situé en périphérie de Montréal. C’est avant l’automne chaud et très mouvementé de cette même année.


Cet été avec le Cinéparc Martineau, on va se rendre en Abitibi comme le faisait le célèbre cinéaste et poète montréalais Pierre Perrault, à travers un film de Denys Desjardins. On va découvrir la vraie nature de Gilles Carles à travers les yeux de l’urbaine Bernadette. On va défendre comme Félix le grand fleuve Saint-Laurent et l’environnement immédiat de l’île d’Orléans, dans La bataille de Rabaska de Magnus Isacsson et Martin Duckworth. On va s’ouvrir à des nouvelles méthodes d’enseignement et d’engagement citoyen en Montérégie, grâce à un vieux vétéran du cinéma, qu’est le grand porteur d’espoir de Fernand Dansereau. Il y aura même un beau plan sentimental confectionné par l’incroyable Jacques Leduc.
Venez au Cinéparc Martineau faire un tour d’un certain Kébék avec nous. Nous serons debout ou même assis sur des chaises en quantités limitées. Apportez vos sièges confortables si vous dédaignez vous installer sur la droiture de nos reposoirs en métal. Venez discuter avec des gens du cinéma. Venez cogiter collectivement sur des défis qu’on ne devrait pas verrouiller et enfermer derrière la solitude de nos portes closes. Le Cinéparc Martineau est chaleureux comme un feu de foyer domestique. C’est un écran plus grand que tous les cinémas maison qu’on claquemure dans l’anonymat de notre confort stagnant…
Sébastien Blais
j' ai eu l' opportunité de visionner le beau trésor de messieurs Régies Chartrand...Par oups...:)
RépondreSupprimerune merveille d' images et de mots....
Félicitation La Plaie pour ce tour guidé en mots et en photos de vos principales activitées...Une mention spéciale pour le topo sur Laurent!
RépondreSupprimerAlexandre