Il pleut il mouille, c’est la fête d’un peuple grenouille…

Depuis près de 30 ans, le Comité social Centre-Sud, organise une fête nationale de proximité, très appréciée par les gens du quartier. Parcs Vivants, grand tenant de la convivialité, a décidé cette année de s’inviter à ces célébrations, en intégrant le parc des Joyeux-Vikings à l’événement. Malheureusement, peu de temps après le coup d’envoi de cette intime Saint-Jean, la pluie s’est mise à tomber à planche comme des gros clous qu’on aurait pu boire debout.
Photo Karine Gagné
Avant la précipitation générale dans le sous-sol de la déception, une horde d’enfants maquillés flottait candidement comme des diables dans l’eau bénite, autour d’une conteuse émérite qu’ils écoutaient avec des petites mines d’or de pépites hourra attentifs! Pour accompagner la conteuse dans les récifs de ses récits positivement chavirants, le regard drakkar de ces petites bouilles d’enfants, voguait passionnément sur les flots de leurs gribouillis enfantins, au milieu de la terre neuve du renouveau marin. Parc des vies kings joyeux. Enfants roi heureux…
Les nuages ont soudainement chagriné des larmes diluviennes qui ont fait ruisseler le maquillage sur les doux visages. Le sans destin a voulu que leurs dessins se transforment en chiffon de pluie acide incertains. La méchante Mère Nature a tiré des coups de semonce sur la tête d’une fête qui aurait pu tomber à l’eau comme un fusil. Les gens de l’atelier de cirque ont du jongler avec l’idée d’abandonner leur activité. Ce n’est que partie remise, car il y aura des ateliers à quelques reprises cet été. À surveiller dans notre calendrier.
Photo Karine Gagné
Derrière chaque nuage se cache un soleil comme le disait jadis le jeune et grand dadais de Blais.
La fête a repris ses droits vers l’heure du souper. Après un bon repas et des beaux discours patriotiques du député Martin Lemay, la table était mise pour domlebo en duo. Il nous a chanté les complaintes inavouées d’un peuple qui se vautre dans un drôle d’état-nation. D.J Simon, qu’on invite souvent dans Parcs Vivants depuis 2007, nous aura rappelé fébrilement qu’on peut danser dans une langue qui porte bien la molle d’hier. Le bonheur est permis à qui ne s’enseveli pas jusqu’à la lie (de l’oublie). Parcs Vivants est la mémoire qu’on ne fait pas juste boire. Merci au Comité Social. Elle sait malgré les cieux, faire renaître de ses Centre-Sud ce quartier si fabuleux.
Photo Karine Gagné
Sébastien Blais

2 commentaires:

  1. en tant que la conteuse j' écrirais bien une histoire avec l' écrivain de ce billet :) Merci.
    Et après la pluie ...le beau temps...

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  2. bête qu' aucune photo de pluie ne soit présente

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